: Note d'intention
Sissi impératrice ou Guernica. Romy Schneider ou Picasso.
Comme s’il était impossible d’aimer les deux.
Le jardinier de Lisbeth est complètement pétée somme les trois collégiennes de choisir leur « tendance ».
Entre le populaire et le classique, le bon goût et le kitch.
Autant de précipices de style dans lesquels Armando ne tombe pas. Les êtres qu’il fait évoluer sur scène ne
sont jamais innocents de l’histoire de l’Art et s’ils peuvent - comme leur auteur - évoluer dans des univers
postmodernes raffinés comme dans les zones les plus troubles des séries B, voire des séries Z, leur rapport
à la culture est toujours conscient. Leur maîtrise du politique est affirmée. Le choc de la pensée classique et
des formes d’expressions les plus contemporaines amène l’écriture d’Armando Llamas dans, des paysages
dramaturgiques tout à fait singuliers, où le technicolor se fond au réalisme social. On appelle ça un style, on
pourrait presque dire qu’il fait école.
Toutes les micro-implosions de sens générées par cette langue sont à la source d’une écriture si dense que
toujours l’on a pu constater des attitudes extrêmement radicales, d’enthousiasme ou de rejet. Intelligence et
sens critique.
Ce que de nombreux critiques et dramaturges constatent, c’est qu’il s’agit d’une oeuvre extraordinairement ouverte et qu’il faudra de nombreuses générations pour épuiser les richesses de ce texte magique où jamais il n’est question de sexe mais d’amour, de toutes les dérives de la pensée amoureuse, de tous ses abîmes et de tous ses égarements.
Depuis plus de six ans je viens régulièrement voir les travaux de l’ENSATT et j’ai été conquis par la génération qui va
sortir. Elle possède des qualités extraordinaires qui peuvent s’accorder parfaitement au génie d’Armando Llamas.
C’est avec cette troupe et Luc Antoine Diquéro que nous avons décidé de nous lancer dans cette comédie politique.
Paris, Budapest, Hiroshima, Mantes-la-jolie, Abu Dhabi seront quelques uns des lieux que nous allons traverser
ensemble.
Ce spectacle viendra clore l’apprentissage d’une génération en les inscrivant aussi socialement dans la vie artistique de notre pays.
Michel Didym
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