Ce sont des femmes fatales, des femmes en devenir, des amantes, des sorcières de fête foraine, des princesses sans royaume… Elles se livrent à nous à la manière d’un journal intime. À travers les souvenirs souvent fantasmés, amplifiés, des cinq comédiennes réunies sur scène par Raphaël Defour. Elles nous confient leur rapport au désir et à l’homme absent. Prennent la parole face à celui qui n’est pas là, ou qui n’est plus, qui n’a sans doute jamais existé – le prince perdu, l’amant immature ou l’invisible bourreau – pour lui dire la violence, la déception, lui parler de meurtre et d’amour. Mettant en miroir des textes de l’historien Jules Michelet, du romancier Roberto Bolaño, de la journaliste Mona Chollet, ainsi que des matériaux documentaires, Merci la nuit ouvre sur l’imaginaire des sorcières et interroge la condition féminine. Un spectacle qui entrelace postures de clip, chansons nostalgiques et travestissements pour révéler l’ambivalence de notre rapport aux modèles et aux rites de passage.