theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Medea »

Medea

+ d'infos sur l'adaptation de Pascal Dusapin ,
mise en scène Antoine Gindt

: Medea

Cette mise en scène, que nous avons réalisée au Teatro san Martin de Buenos aires en 2005, affiche la dimension énigmatique et tragique du rôle, place la chanteuse devant le quatuor vocal, le choeur et l’orchestre, qui, ainsi placés et conformément à la partition de Pascal Dusapin, entrent en résonance avec ce long monologue.


Ce dispositif, nous l’avons souhaité dans le but d’établir un inhabituel rapport d’intimité entre le rôle et le public. Médée, apparemment seule en scène, déroule ses fragments de mémoire, inquiétante figure trahie puis vengeresse, stupéfiante voix de colorature perdue dans les aigus extrême de la musique.


La chanteuse est-elle celle qui nous dit l’histoire de Médée ? est-elle Médée qui devant nous prépare son rituel ? La scène lui offre les éléments – les matériaux chers à heiner Müller – pour composer ce rôle et nous le restituer dans sa saisissante violence.


Créée en mars 1992 au Théâtre royal de la Monnaie de Bruxelles, Medeamaterial est l’une des partitions majeures de Pascal Dusapin. elle a fait, depuis, l’objet de plusieurs productions (à Bonn en 1999, à Nanterre en 2000, à Lausanne en 2002). avec l’accord de Pascal Dusapin, nous avons choisi de la renommer Medea, de manière à rendre à sa véritable dimension un rôle qui compte parmi les plus fort de l’opéra récent.


A l’origine, Medea a été composé pour être inscrit au même programme que le Didon et Enée de Purcell. Cette association éclaire sur le choix de l’effectif et sur sa durée, rares pour un opéra contemporain. Medea convie en effet un orchestre à cordes, un choeur mixte, un quatuor vocal et, bien évidemment, le rôle principal et écrasant de Médée. Il se développe, dans un tempo général plutôt lent, sur une petite heure. Cette affinité baroque privilégie l’aspect méditatif et maintient la violence du propos dans un climat introverti. Médée est chez Pascal Dusapin un corps parcouru de spasmes rentrés, libérés par des salves sporadiques et fulgurantes, autour duquel le choeur résonne en écho. renonçant à Didon et Enée - comme nous avions déjà choisi de le faire lors d’une précédente production mise en scène par andré Wilms (Nanterre, 2000) – nous choisissons d’affirmer à nouveau la singularité de cette partition, son unicité, son rapport particulier au texte, ce texte de heiner Müller, lui aussi si singulier. »

Antoine Gindt

01 février 2007

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.