Un texte mis en scène par une seule compagnie à ce jour.
Une histoire qui révèle bien plus qu'un concours de vache. Envisager la mise en scène de Marguerite, reine des prés, c'est choisir de parler de la famille, de la solitude qui peut exister entre parents et enfants avec cette pointe d'humour à travers les situations comiques et les dialogues qui sont posés là pour essayer d'avancer, de reconstruire une vie de famille.
Une écriture du moment qui plante un décor simple avec un grand sérieux. Et puis cette liberté que Karin Serres laisse aux metteurs en scène, permet de créer un spectacle vivant à voir en famille.
Un choix qui s'inscrit aussi pour les multiples questions que suggère le texte. Ce n'est pas seulement un récit qui raconte l'aventure de la famille Bourgol, c'est aussi une pièce qui permet un échange avec le jeune public et les parents. Du fait de société à la relation parent enfant, ce texte ouvre de multiples portes, plonge l'enfant dans un monde étrange où l'on garde en secret une vache dans une chambre, où un adolescent communique avec sa sœur que l'on ne voit jamais ou encore des parents qui se croisent et se rencontrent au travers de la voisine et aux moments des repas.
J'ai choisi de mettre en évidence ce qui est au centre de la pièce. Une table pour partager les repas, un prétexte pour se retrouver. Car la vache et/ou la sœur sont peut-être les raisons d'exister de cette famille, mais ne serait-ce pas là une excuse ?
La voisine s'impose, rassemble, distrait et prend acte de ce concours avec un sérieux qui ne manque pas de déplaire à Muguette, la mère. Deux femmes autour d'un homme qui passe et qui par moment marque son territoire comme il peut. Et puis le frère, un adolescent amoureux qui tricote pour sa belle.
Personnages et situations sont pour moi l'occasion de jouer sur le fil de ce quotidien qui semble ordinaire mais qui révèle un univers loufoque que j'ai l'intention de mettre en évidence par l'interprétation des comédiens. Le choix d'une équipe jeune, la création de personnages qui ont chacun à leur façon une spécificité, une marque, une identité qui leur permettra de jouer entre une réalité où chacun pourrait se reconnaître et le décalage des mises en situation et des dialogues.