C’est l’histoire d’un homme très triste. Un homme qui pense avoir perdu tout ce qui lui est cher, la femme qu’il aimait. De cette femme, un fils est né, Maja. Perdu dans la douleur et la mélancolie d’un bonheur passé, cet enfant ne représente plus rien pour lui. Un soir, pendant le dîner, une bourrasque ouvre violemment la porte. Un loup entre. L’adulte ne le voit pas, l’enfant le fixe des yeux. Le loup immobile semble affamé…

Ce spectacle est né du désir de Maud Lefebvre d’inventer un conte, comme autrefois, une histoire pour petits et grands. Mais si depuis le 17e siècle les fables affirment l’éducation des plus jeunes par leurs aînés, dans cette nouvelle écriture l’auteure bouleverse l’ordre établi et inverse les rôles. Les deux générations deviennent égales dans l’apprentissage de la vie et le restent à jamais.

Ainsi, Maja l’enfant raconte l’histoire de son père, le héros auquel nous pouvons nous identifier. Le Loup représente traditionnellement le danger qu’il faut éloigner ou abattre. Le texte d’aujourd’hui lui donne de la considération. Il n’est plus l’ennemi mais la partie obscure du père. C’est en prenant conscience et en domptant leurs peurs qu’adulte et enfant pourront s’épanouir mutuellement.