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Maison d'arrêt

+ d'infos sur le texte de Edward Bond traduit par Armando Llamas
mise en scène Aymeline Alix

: Maquette du JTN

Un soir, dans un petit appartement de classe ouvrière, Mike sert un thé à sa fille qui ne parle pas, ne bouge pas et refuse de boire la tasse. Mike, mis hors de lui par le rejet de son autorité, va jusqu'à l'infanticide. Le lendemain, il a tout oublié.


Dès lors, en prison puis à sa sortie, Mike tente de comprendre ce qui l’a mené à commettre l'irréparable. Edward Bond mène une étude à travers lui et les personnages qui l'entourent pour « démanteler » le mécanisme de la violence quotidienne, physique et psychologique, dans laquelle nous nous enfonçons à grande vitesse. Incapacité à communiquer, pensées cycliques, solitude, désir de vengeance, les murs de nos prisons sont invisibles mais réels puisque le mode de fonctionnement que nous nous sommes créé sans jamais le re-questionner, nous mène dans une impasse. Voués à être tour à tour bourreau et victime, tyran et martyr, comme s'il n'y avait d'autre issue que de « se punir mutuellement pour survivre », comme si l'humanité ne pouvait courir qu'à sa perte.


Maison d'arrêt n'est pas une pièce sur l'univers carcéral, mais sur ce passage de l'adolescence à l'âge adulte où l'on commence à faire des concessions quant à un absolu de liberté. Les enfants-adultes de la pièce se suicident lorsqu'ils comprennent que là commenceront à se désagréger leurs illusions. Après la mort, sommes-nous enfin libres ? Mike ne parvient pas à se suicider pour autant parce qu'il veut vivre pour apprendre, mais qu'apprenons-nous vraiment de notre vivant ? Sommes-nous condamnés à répéter la même histoire ?


Avec notre groupe d'acteurs, nous cherchons un code de jeu commun qui ne soit pas réaliste pour épouser l'humour noir d'Edward Bond et son sens aigu de l'absurde. Les espaces de jeu sont tracés à la craie par les acteurs, car si l'on se tourne vers l'art comme le dit Antonin Artaud parce qu'il y a quelque chose du réel qu'on n’a pas supporté, alors Maison d'Arrêt serait aussi un hommage à cette quête de liberté d'adultes-enfants qui jouent dans une cour de re-création.

Aymeline Alix

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