: La mise en scène
Pas de décor. Elles arrivent sur la place publique, car il y a urgence à redonner la dimension « publique « de la mort
.Le public comme au Moyen âge sera
donc témoin avec impuissance ,
compassion, révolte ou jouissance de ce
passage à l’acte Le public est convoqué
mais pas vraiment installé. Frontalité ou
encerclement ?
Les comédiennes intrusives et
provocatrices imposent le regard et
malmènent et la représentation jusqu’à
produire la déflagration. Cette
performance interrogera le possible ou
l’impossible de la théâtralité. La
frontalité sera mise à mal avec des visà-
vis, des faces à face, des prises a
partie. Il était indispensable avec cette
écriture de mettre en place une
rythmique gestuelle et sonore très
précise. Aussi nous avons construit le
spectacle comme une machine de guerre qui avance inexorablement et qui se disloque : voilà ce qu’est ce groupe de
femmes artistes qui veulent en finir. D’abord on voit la puissance des 6 corps côte à côte qui s’explosent au regard du
public comme dans une vitrine ou dans un défilé. Puis on assiste à une chorégraphie de l’immobile, une rectitude
presque militaire des 6 solitudes. Puis chaque corps sera offert comme une étape d’un chemin de croix. La chair
apparaîtra au fur et à mesure du spectacle pour aller jusqu’à se statufier. Le texte devient un fluide qui s’écoule
inexorablement jusqu’à la FIN. La parole sort de la blessure .Tout va très vite. C’est le flux féminin qui envahit
l’espace sonore et visuel. On visitera dans chaque personnage toute une panoplie de traces et de stigmates, des listes
de cicatrices, des offrandes emblématiques, des envies cyclothymiques. Elles ont perdu la mesure. Le temps n’existe
plus. Elles revendiquent, jusqu’au bout d’elles mêmes, la grandiloquence d’un débordement terroriste et loufoque.
Marie Do Fréval
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