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Lubna Cadiot (x7)


: Ainsi nait « Lubna Cadiot(x7) » :

par Anaïs Allais

Lubna est photographe
Lina musicienne
Lounia professeur
Et Hassiba poseuse de bombes.
Kheira n’est encore qu’une enfant
Et Lilith rêve d’être agent secret ou un truc du genre
Et L’autre Lilith, Lilith la première, elle est juste Lilith, Lilith la première. Une bouche pour 7 femmes. Des mots communs. Des maux communs et des chemins qui se répondent, en contre et en mimétisme.
Une lignée de femmes algériennes d’abord, puis franco algériennes par la force des choses.
Une résonance intemporelle : celle de la féminité première.
L’homme toujours là, partout, éveillant le désir de créer. Eveillant le désir tout court.
L’homme toujours là, partout, refreinant le désir de créer. Réfreinant le désir tout court.
Des années 50 à 2010 en faisant un petit détour 4000 ans auparavant.
De l’Algérie à la France.
Du sacrifice à l’émancipation.
De l’indépendance à la surdétermination. v


7 personnages portés par une seule bouche, celle de la comédienne Fanny Touron.


En parallèle à l’écriture de ce texte, je me prends de curiosité pour Lilith, le mythe de la première femme. De nombreuses recherches et lectures, dont la plus percutante a été pour moi Le Retour de Lilith, de la jeune poétesse libanaise Joumana Haddad, ont accompagné mon travail d’écriture. J’ai tenté de répondre, dans Lubna Cadiot (x7), aux questions et sensations que me provoquait Lilith par rapport à un parcours intime.


C’est ainsi que j’ai pris conscience que je souhaitais parler du désir -désir féminin- avec ses mystères, ses tempêtes et ses brûlures.


Lubna Cadiot (x7) nous parle de la transmission de cette féminité de génération en génération, de culture en culture, de vies cousues de rêves lucides. En l’occurrence, c’est aux femmes que j’ai donné la parole. C’est en ce sens que c’est au seul personnage masculin que revient l’acmé dramatique de ce texte. En observant toutes ces femmes, il extrait l’essence de cette féminité et de ce métissage.



Au fil de cette création, je me tiens à ce questionnement, inspiré d’autres démarches artistiques (comme celle de Robert Lepage, artiste québécois) :


Comment fait on pour réconcilier l’infiniment banal , l’infiniment petit avec l’infiniment grand, l’infiniment essentiel ?


Comment faire dialoguer l’intime et l’universel, entre l’expérience individuelle et les grands mouvements de l’histoire humaine ?


Comment notre identité intime, qu’elle soit familiale ou sentimentale, peut inconsciemment ou consciemment dialoguer avec la grande histoire ?


C’est un projet qui revendique sa simplicité de forme, pour tendre vers un spectacle basé sur la sincérité d’une prise de parole. Un spectacle qui se situe entre la narration et la confession.

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