Phrases griffonnées sur des coins de cahier d’écolier, lettres d’amour d’adolescents, appels au secours d’adultes en proie au quotidien des événements : tout le monde a un jour ou l’autre écrit une lettre d’amour dictée par une espérance ou un désir.
Sur scène, deux personnages. Alexa et Thomas sont assis côte à côte et lisent leur correspondance sans jamais se regarder, selon le souhait d’A. R. Gurney, l’auteur new yorkais de Love Letters joué par les plus grands acteurs de part et d’autre de l’Atlantique.

Le présent du spectacle est tout entier habité par ce passé vibrant qui les lie et ne cesse de les relier. L’intensité des émotions restitue la réalité secrète d’une relation où se devinent les trous de l’âme et les plaies invisibles d’une passion contrariée. La mise en scène fait toute la place à ces êtres qui se rencontrent, s’aiment, se ratent et se retrouvent sans s’être jamais quittés le temps de cet échange croisé. C’est drôle, juste et émouvant.