Wilfrid apprend la mort de son père, qu’il n’a pas connu. Ses oncles et tantes maternels refusent que ce dernier soit enterré dans le caveau familial. Il décide donc de lui offrir une sépulture dans son pays natal.

Commence alors un voyage au sein d’un pays qui sort tout juste d’une guerre. Les cimetières y sont pleins. Il marchera de villages en villages, jusqu’au littoral, et y fera la rencontre de jeunes gens, eux aussi orphelins, le suivant dans sa quête. Cette épopée deviendra une véritable quête d’identité et de construction de soi.

L’écriture de Mouawad est poétique, drôle et crue. Elle est comme un grand roman où les vivants, les morts et les rêves ont leur mot à dire, leur histoire à raconter. Il est question d’amour, de guerre, de mémoire, de rencontres, de douleur, et du passé qu’on traine avec soi comme un corps mort.