La jeune Pavel, installée derrière une forêt de micros, nous présente sa carte d’identité sur le mode Facebook, son portrait fragmenté, son parcours au jour le jour. Quatre chapitres – l’indicible, la disparition, la mémoire, l’amour – pour raconter l’histoire d’une perte où se mêlent images vidéo et voix enregistrées.

Myrtille Bordier propose à la Comédie de Reims sa première mise en scène. Elle s’est entourée d’une plasticienne, un scénographe, un musicien… et de cinq auteurs, à qui elle a passé commande de textes. À travers l’histoire de Pavel, Myrtille Bordier traverse des thèmes que le théâtre traite toujours avec difficulté : l’indicible, la mémoire, la présence. Comme s’il fallait, sur scène, se battre avec l’explicite pour mieux comprendre la réalité. La forme immersive de ce spectacle nous plonge dans la tête de cette jeune femme envahie par le monde ultra-connecté... qui tente de garder le contact avec elle-même. Attablée derrière une araignée de micros, elle nous raconte l’histoire d’une perte ; la jeune femme a vu son ami tomber par la fenêtre. Un accident ? Condamnée à tomber sur le répondeur du jeune homme disparu, Pavel écrase sa cigarette sur la table et plonge dans un gigantesque cygne blanc pour y manger à mains nues les restes d’un banquet.