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Les Petits écrasés par les gros

mise en scène Jean-Philippe Ibos

: A propos de la pièce

Bernard l’Homme-au-Sourire est employé au service réparation de l’usine Euro-Trident-France, « numéro 1 européen de la petite cuillère indéformable ». Voilà justement qu’elle s’apprête à restructurer. Une situation très contemporaine où les « petits » sont écrasés par les « gros ». Bernard et sa femme, Betty, rejouent le drame social de la domination, dans le monde du travail, mais aussi dans le couple, prenant les multiples visages des écraseurs et des écrasés. Et chacun d’écaser et d’être écrasé tour à tour, dans des situations cocasses et universelles.


« Vous me demandez si je suis plutôt « écrasé » ou plutôt « écraseur ».
A vrai dire, parfois j’écrase et parfois je suis écrasé.
Le plus souvent par la force des choses ( …)
Mon père était déjà écrasé de travail et il écrasait ma mère.
Ma mère nous assomait de recommandations et d’interdictions.
Moi j’assomais ma soeur.
Ma soeur harcelait notre voisine Betty.
Betty se vengeait sur le chat.
Le chat passait ses nerfs sur les mulots du jardin.
Un véritable éco-système.
Un exemple exemplaire de sélection naturelle. »
Ainsi l’Homme-au-Sourire donne-t-il avec impertinence sa vision du monde…



L’auteur, l’Écrivain (Jean-Philippe Ibos), s’est donné un rôle dans cette farandole, un narrateur qui intervient dans le cours de l’histoire pour présenter les personnages, mettre en perspective avant de les laisser vivre leur autonomie. Le créateur devient sujet de sa propre « création », que par ailleurs il a bien du mal à contenir dans le strict cadre de la représentation. C’est pourquoi l’Éclairagiste (Edith Gambier) est mise à contribution pour prendre au pied levé des rôles non prévus dans la distribution, et même le public est invité à s’investir (à son bon vouloir) dans le processus théâtral.


Jean-Philippe Ibos, dramaturge et metteur en scène vivant à Bordeaux, a voulu à travers ce spectacle, offrir au public différents niveaux de lecture : une comédie sur les rapports inversables entre dominanst et dominés d’une part, une narration transparente qui laisse apparaître tous ses rouages (le travail de création, le jeu de rôles des comédiens qui se présentent le texte à la main, la barrière invisible comédiens / public) pour mieux expliquer ce que peut-être le théâtre d’autre part. Jean-Philippe Ibos dirige des ateliers d’écriture, et cette mise en abyme est le terme d’une réflexion sur la place de chacun (auteur, comédien, spectateur) et les bouleversements que l’on peut inclure dans la grand-messe du théâtre. Jouée sur un petit espace (environ 2 mètres sur 3), le pièce tire parti d’une relation privilégiée avec le spectateur. L’après-spectacle est dédié au dialogue avec le public autour d’une exposition des oeuvres plastiques créées par le personnage de Bernard.

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