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Les Imbéciles ou pas d'ascenseur à Düsseldorf


: Présentation

Le spectacle est un montage de neuf saynètes extraites de deux œuvres de Sébastien Thiéry

Deux personnages se confrontent dans des contextes d’emblée extraordinaires. Cascades d’absurdités, festival de baroque et d’imprévu, ces dialogues loufoques ne sont-ils pas, au fond, l’inventaire désenchanté d’une contemporaine et irrémédiable solitude. Il y a l’insolence, il y a l’humour, il y a l’absurde, il y a la bouffonnerie, il y a la méchanceté, il y a tout cela et plus dans ces neuf saynètes choisies de Sébastien Thiéry.


Dans les neuf saynètes retenues, à partir de situations farfelues voire improbables naissent des dialogues, à la fois logiques et cocasses, entre deux personnages chaque fois différents. La typologie de l’un d’eux – toujours prénommé Alain – est néanmoins récurrente : c’est un anti-héros transparent, encore accroché au cocon familial et inadapté à la vie ; il cherche des solutions pour exister socialement, rompre sa solitude et in fine répondre à nos profondes interrogations existentielles et métaphysiques : où est ma place dans la société ? Quels sont mes rapports aux autres ? Suis-je satisfait de ma vie ? Des questions intimes et universelles que chacun de nous tente, avec plus ou moins de brio, de résoudre.
Dans la lignée des grands maîtres du genre comme Roland Dubillard, Karl Valentin, Jean-Michel Ribes ou même les Monty-Python, Sébastien Thiéry traite ce sujet grave d’une façon des plus percutantes grâce à l’humour et à l’absurde, avec, en outre, un regard de triste tendresse pour ces frustrés, ces mal-aimés, ces solitaires.
Les personnages qu’il a imaginés illustrent cette difficulté de la vie. Ce sont apparemment des gens normaux, des quidams du quotidien qui, tels des navires sans gouvernail, sont ballottés au gré des vents et des courants dans l’océan tumultueux de la vie. Ce sont des êtres naïfs et immatures, de grands enfants dont le rapport à la mère reste encore très marqué et qui arrivent à survivre malgré, souvent, un grand vide affectif ou une profonde solitude.
De la logique à la déraison le pas est vite franchi, et si le naïf – interchangeable dans la distribution – qui entretient un rapport immature à la réalité et est souvent en attente de conseils, est touchant, les situations et les dialogues vifs relèvent toujours d’une grande drôlerie.
C’est pour continuer à explorer ce comique de l’absurde et en pointer les ressorts que notre choix s’est porté sur ces textes originaux après avoir travaillé sur Karl Valentin.
À quoi reconnaît-on un imbécile ? Pourquoi épouser sa mère ? Quel budget prévoir pour sortir de l’ordinaire ? Les labradors fument-ils ? Faut-il se handicaper pour être heureux ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles la mise en scène conjointe des deux comédiens, dans une démesure jubilatoire, tentera de répondre avec un jeu du plus grand sérieux, indispensable pour tirer tout le sel du comique de l’absurde.


La scénographie évoque l’univers mental des protagonistes, attachés au monde de l’enfance mais confrontés à la réalité, par des couleurs très vives sous l’égide d’un fantoche inerte et saugrenu, sorte de totem ou de troisième personnage portant, peut-être, les solutions de leurs problèmes.

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