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Qu'une chambre quand il neige et que personne ne sache où je suis

mise en scène Léna Paugam
Création à partir des textes Solo de Samuel Beckett, Les Yeux Bleus, Cheveux Noirs de Marguerite Duras,

: Présentation

Diptyque Duras-Beckett composé de Solo de Samuel Beckett et de Et dans le regard d'après "Les Yeux bleux cheveux noirs" de Marguerite Duras (adaptation Lena Paugam et Sigrid Carré Lecoindre)

Qu’une chambre quand il neige et que personne ne sache où je suis fait partie d’un ensemble de créations, que je mets en scène, regroupées sous le nom de « La Crise du désir – Etats de suspension, espaces d’incertitude – entre solitude et compagnie » et sélectionnées pour participer au programme de recherche SACRe.
Ce projet doctoral consiste à mettre en question, en chantier, en travail de création, un certain nombre de pièces qui traitent de la question du désir, ou plutôt d’un malaise contemporain autour de la formulation du désir, de sa définition même. Examiner notre rapport au devenir, à la construction du monde à venir, monde que notre génération a en charge de dessiner, voilà l’enjeu de notre recherche. Il s’agit de relier ce que nous appelons « la crise du désir » à une réflexion sur le lien social et d’observer les effets de cette crise dans le monde d’aujourd’hui tel qu’il est écrit et résonne au théâtre.
Aujourd’hui, nous présentons un diptyque Duras-Beckett.
Ce qui m’intéresse dans Les yeux bleus cheveux noirs et chez Duras c’est l’impossible rencontre des corps dans l’étreinte, c’est l’inlassable quête du désir, la danse acharnée des cœurs jusqu’à l’épuisement dans une sublimation de l’amour. Duras fait de la scène et de la littérature en générale le lieu d’une parole qui dit l’impossible toucher, l’impossible fusion. L’irréductibilité des corps à eux-mêmes dans la tension et le rêve de s’annuler l’un et l’autre, l’un par l’autre.
Toujours dans la même chambre, l’homme de Solo fait sa dernière phrase. Il parle en s’achevant. Il raconte l’éternel arrachement, le deuil continuel que fut sa vie. En réunissant ce soliloque, entre mémoire et projection, et notre travail sur l’œuvre de Duras, j’ai voulu ouvrir une nouvelle thématique pour ma recherche : celle des solitudes infertiles.

Lena Paugam

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