Autrices de ce dossier
Caroline Veaux, professeure agrégée de lettres
Isabelle Debyser, professeure de lettres
Sommaire
Édito
Qui parmi nous croit encore aux sorcières ? Et pourtant, elles sont partout autour de nous : dans les essais et les actions féministes, sur les réseaux sociaux, sur les écrans de nos cinémas. Mais ces sorcières 2.0, libres et éman-cipées, conscientes des pouvoirs de leur féminité, n’ont pas grand-chose à voir avec les sorcières du passé, pourchassées par la justice, accusées en public et parfois mises à mort. En 1692, la petite ville de Salem, aux États-Unis, fut le théâtre d’une des plus incroyables chasses aux sorcières : en proie à des phénomènes inexpliqués, les habitants hystériques traînèrent en justice et condamnèrent à mort, sur les accusations de quelques jeunes filles, une dizaine de femmes de la communauté. C’est ce mécanisme de dénonciation et de traque des boucs émissaires qui intéressa Arthur Miller quand il s’inspira de cette histoire : de la fin du XVIIe siècle à la grande peur rouge du maccar-thysme, la nature des sorcières avait changé, mais pas les mécanismes par lesquels une société désigne ses coupables. Quelles sont aujourd’hui nos sor-cières ? Comment les chasse-t-on ? Sommes-nous juges ou sorcières ? C’est à ces questions que s’efforce de répondre la dernière création d’Emmanuel Demarcy-Mota.
Avant de voir le spectacle
- Sorcières !
- En route vers Salem
- Chasse(s) aux sorcières
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