Margaret travaille chez elle, elle est retoucheuse « retouche Margaret ».
Elle travaille devant sa fenêtre et voit le monde passer qui lui fait des petits signes d’amitié.
Elle vit dans la précarité, pas loin de chez son père et accueille tout ceux qui ont besoin de ses services : matelas, nourritures, vêtements.
Pour que la vie soit plus gaie, elle chantonne et entraîne avec elle tous ceux qui participent à sa petite vie. Comme Margaret, ils chantonnent leurs petites histoires : Voilà ! c’est la chansonnette des voix familières, un air que nous connaissons tous, c’est la chansonnette, la ritournelle de celui ou celle qui s’exprime avec ses sentiments, ses désirs, ses déceptions, ses amours, son chagrin et c’est plus agréable quelque fois de chanter sa petite “misère” que de la dire.
Oui, c’est le monde qui entre dans la maison de Margaret, qu’elle accueille selon son humeur, joyeusement, quelque- fois sèchement, jamais méchamment et parfois elle rêve, elle s’évade sous des pommiers en chantonnant dans une forêt où elle fait des rencontres avec des enfants, des animaux.
Oui c’est joyeux, aiguë, toujours drôle, et quelque fois oui, on a le droit d’avoir la chair de poule, parce que tout ça parle d’un monde d’aujourd’hui, celui de la précarité... Alors l’air de rien, chantons cet air le plus légèrement possible.