theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Les Premiers »

Les Premiers

+ d'infos sur le texte de Jeanne Lepers
mise en scène Jeanne Lepers

: Note d'intention

Deux animaux se rencontrent, l’un de sexe masculin, l’autre de sexe féminin. Elle arrive chez lui. Il la rejette mais elle tient bon. « Asile » dit-elle. Elle a beaucoup marché et veut vivre ici. Il finit par l’accueillir, il la sauve. Il devient son sauveur et par là même se découvre héros. Ces deux animaux amoureux vont alors s’apprivoiser, s’aventurer, souffrir, se découvrir.


Les Premiers est une pièce où deux solitaires comprennent que leur salut se trouve là, devant eux, dans ce nouveau frère et cette nouvelle sœur, où la rencontre transforme la vie en aventure, où la tendresse devient possible, et le grand n’importe quoi aussi. A tes côtés je peux tout faire. Regarde moi !


Leur émerveillement vis-à-vis de cet autre en face, de l’expérience incroyable de vivre à côté de quelqu’un, de dépendre de lui, de le protéger, de l’écraser, de « l’aimer » dirait-on, est communicatif : nous sommes émerveillés par eux, ils surgissent, comme les mots de leurs bouches, et créent du sens. Un sens de plateau, mouvant, le contraire de « gravé dans le marbre » ; sensible, sexuel, cruel, tordant, tragique. Jamais abouti, mais qui transperce tout de même au moment où il est dit.


Il s’agit de créer un monde, une maison, un abri. Dehors il fait froid, les gens sont mauvais et la violence règne. Dans cet univers apocalyptique, où la mort et l’oubli rôdent, ils ont besoin d’un refuge. Ils le créent devant nous avec des mots, des onomatopées et beaucoup de désir. Ils s’attaquent aux questions brûlantes, sans réponses – « qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » – et ouvrent sur l’absurde, le vide, le sexe. Grimaces, danse, sons étranges, mimiques … Plonger dans l’instant et le vide qui le succède, voilà le plus grand risque. Ils le prennent.


Et d’une certaine manière, au bout d’un moment, on se demande tous ce qu’on fout là. Et s’il y a bien quelque chose qui nous unis, c’est cette ignorance fondamentale. Doublée d’une soif de récit, d’invention et de jeu : tantôt gueux, tantôt prince et princesse, nos deux amants traversent, courageux, les épreuves de ce conte initiatique, cruel et vibrant.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.