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Les Pâtissières

mise en scène Nabil El Azan

: Le Mot du metteur en scène

Comme chez Tchekhov, comme chez Beckett, le temps est à l’oeuvre dans Les Pâtissières. Le temps qui passe, le temps suspendu du rêve, et tous ces temps qui changent… Si bien que le discours des personnages s’en trouve modelé, malaxé, détourné, jusqu’au brouillage parfois ! Malin en effet qui puisse affirmer à quel moment exact de leur vie de retraitées ces pâtissières en sont quand elles parlent. Mais on n’est pas chez Tchekhov, ici ; encore moins chez Beckett. Avec un cadavre dans le placard et une enquête policière en cours, faut regarder plutôt du côté de chez Capra, de chez Audiard pourquoi pas, ou encore, en poussant un peu loin la fantaisie (comme j’ai envie de le faire), de chez Tim Burton.


De trompe-l’oeil en faux-semblants, de simulacres en jeux de piste, la pièce avance pourtant sur des réalités familières, douloureuses même, de la vie. Ce qui me séduit particulièrement dans cette comédie grinçante c’est que les choses ne sont tout à fait pas ce qu’on croit qu’elles sont. On est bien au théâtre, au fond, avec ces Pâtissières-là. Vu sous cet angle, l’espace de la pièce, cette terrasse d’une maison de retraite où Mina, Flo et Lili "papotent", ne serait alors qu’un immense dispositif de jeu. Jeu de rôles, de miroir en abîme, jeu de massacre. Alors jouer, avec les deux Christine et la Chantal, on ne va pa se priver !

Nabil El Azan

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