lundi 02 septembre 2013
Au Festival d'Avignon, tant de mots pour les maux d'aujourd'hui
Par Gaëlle Bebin
La vacuité de la vie moderne, la difficulté d'exister dans le monde contemporain ont été longuement soulignées au Festival d'Avignon... Dieudonné Niangouna, artiste associé du Festival 2013 précise à propos de son spectacle Shéda que « l’homme semble être avalé, dissous par ce monde contemporain ». C’est ce que constatent certains philosophes de la « pensée critique », dans les textes efficacement rassemblés par Nicolas Truong, Nicolas Bouchaud et Judith Henry dans Projet Luciole. Falk Richter, avec Rausch, ne cesse de déplorer le système néo-libéral. Quant à Angelica Liddell, elle écrit au sujet de l’une de ses dernières créations, Todo el cielo sobre la tierra : « Nous sommes de plus en plus vieux, repoussants et déprimants, mais nous avons malgré tout besoin d’être aimés. Notre seule marge de décision, c’est de pouvoir déterminer jusqu’où nous sommes prêts à nous humilier ». C’est aussi ce que dit Houellebecq dans son roman Les Particules élémentaires, adapté au théâtre par Julien Gosselin.