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Les Naufragés du Fol Espoir

+ d'infos sur le texte de Hélène Cixous
mise en scène Ariane Mnouchkine

: Choix de notes de répétitions, Les Naufragés du Fol Espoir, mars 2009 - janvier 2010

Les origines (18 mars) - Nous allons plonger dans l’eau noire, dans la tempête, à la recherche de notre travail, de notre oeuvre, de notre spectacle. C’est un moment très important, où tout est mis à l’épreuve, notre patience, notre solidité devant les ignorances…


Une conquête (24 mars) - Comme c’est difficile, et comme ça vaut la peine. (…) Ce qui m’inquiète là-dedans, pour vous, pour nous, c’est la difficulté. Mais il y a aussi une splendeur indéniable. (…) Pourquoi sommes-nous là ? Nous cherchons cet équilibre entre une fiction enfantine, en tout cas de jeunesse, et une vérité. Pour que tout reste poétique, émouvant, vrai, juste, que cette histoire invraisemblable nous paraisse absolument vraie.


Faire un Jules Verne (4 août) - Nous ne faisons pas un Shakespeare, ni un Tchekhov, nous faisons un Jules Verne, nous faisons une épopée où les personnages sont là pour raconter une histoire. C’est leur faiblesse et c’est leur force. Il y a une innocence. (…) Quand je vois ces mots et ces êtres dans un bateau de bric et de broc avec de la neige en papier, je vois tout le début du XXème siècle. Ces gens si simples, si populaires, si confiants dans l’art du cinéma, et nous dans l’art du théâtre : comment osent-ils lancer des boules de neige en papier avec une soie levée sur des poulies pour faire une tempête ?


Un spectacle politique (25 août) - Je pense qu’actuellement le spectacle le plus politique qu’on puisse faire, c’est un spectacle qui rende un peu d’enthousiasme, de clarté, d’espoir en l’être humain. Il n’y a rien d’autre à dire que cela aujourd’hui, et oui, c’est du corps. (…) Et oui, c’est idéaliste. J’espère que nous donnerons à partager beaucoup d’émotion à l’évocation de ces idéaux non réalisés. (…) Parfois on a le droit à du délire, à une loufoquerie joyeuse, mais pas à de l’insensé. Au fond, il y a toujours du sens, un objectif, un désir. (…) Chaque rire devrait être un rire de reconnaissance.
Le courage de la joie (25 août) - C’est dans le corps, et dans le coeur, et jamais dans la tête, ce qu’on dit dans ce spectacle est tellement simple, tellement rêveur, ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas complexe, parce que je pense que le courage de la joie est très complexe


La poésie furieuse (9 décembre) - Vous savez que c’est beau, quand les corps sont là, la façon dont le coeur est dans la bouche, les yeux sont pleins de sang, comme si on devait trouver la métaphore de la création artistique. Si on devait travailler sur Pasteur, Fleming ou Einstein, sur leur quête, on aurait la même chose dans le corps. Sans ce corps, on n’a pas ce tumulte intérieur. C’est orgasmique, et Jean Vilar le disait ça, il y a des répétitions où nous ressentons l’orgasme de l’esprit.
Il y a quelque chose de tellement donné et tellement désirant, il faut que vous le compreniez, ce n’est pas de l’expression corporelle, c’est de la métaphore vivante, charnelle à chaque instant.

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