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Les Mangeuses de chocolat

mise en scène Georges Guerreiro

: Présentation

Dans un singulier groupe de thérapie, trois jeunes femmes sont là pour soigner leur dépendance au chocolat. Une comédie désopilante où, malgré un regard critique, l’auteur parvient à rendre chaque personnage attachant. On y croit, à leur drame personnel, on s’émeut à leurs confidences… Un sujet qui nous concerne, puisqu’en 2005 les Suisses sont champions du monde en « chocolatomanie » avec une consommation de 11,6 kilos par individu, devant les Belges et les Américains !





LE THÉÂTRE, LIEU D’EXPLORATION


Propos de Georges Guerreiro recueillis par Eva Cousido


La pièce Les Mangeuses de chocolat s’inscrit-elle volontairement en rupture avec vos précédentes mises en scène, plus sombres ?


Oui, j’aime les ruptures, le mouvement, ne pas être rangé dans une catégorie. Les Mangeuses de chocolat, c’est léger, ça se lit et se joue vite. Du coup, ça me permet de travailler en répétitions comme dans un laboratoire de recherche : tout peut toujours être modifié jusqu’au dernier moment ; l’improvisation occupe une place primordiale ; le mot d’ordre est explorer : les possibilités de jeu et du texte, de la scénographie, etc. Tous les créateurs (lumière, scénographie, comédien) seront présents en permanence pendant les répétitions, dans le but d’une collaboration interactive.
Mais si le propos semble léger et fait rire, il traite aussi de la solitude, de l’enfance, de l’origine, du refus d’être malheureux. Tout cela sans prise de tête.





À L’IMPARFAIT
Georges Guerreiro


J’ai découvert ce texte il y a deux ans. Il m’a immédiatement séduit, par sa capacité à balancer entre légèreté et gravité. J’aime être saisi par des personnages, par leurs paroles d’êtres imparfaits. Et ce que j’aime par-dessus tout ici, c’est la tendresse qui se dégage du début à la fin pour ces quatre figures féminines. Sans jugement, jamais.
À travers le parcours de ces femmes, tout l’univers de nos dépendances émotionnelles et physiques affleure, leur origine dans la culpabilité, la solitude qu’elles engrangent et le besoin fondamental que nous avons de nous raconter pour exister. Mais au sein de cette problématique, la vision caustique des psychothérapies de groupe fait éclater le rire. C’est savoureux ! Si par instants le ton est grave, tragique, il y a toujours une distance ou un sourire qui se dégage.
Une des grandes forces de l’écriture de Blasband, c’est sa fluidité, la justesse des dialogues et des situations : il prend quatre personnages antinomiques, les pose sur quatre chaises et le monde du théâtre existe.
Blasband s’efface, n’impose pas de point de vue, pas de didascalies, il laisse sa pièce et ses personnages parler pour lui. Ses mots sont comme une évidence dans la bouche des protagonistes, et par conséquent dans celle des comédiennes.
Or le théâtre, c’est avant tout des comédiens au service d’une histoire, non pas d’une parole intellectuelle ou axée sur le respect sacré du texte comme entité, mais bien d’une histoire.

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