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Les Femmes savantes

+ d'infos sur le texte de  Molière
mise en scène Macha Makeïeff

: Molière et "Les Femmes Savantes"

Une famille se déchire au nom du bel esprit. D’un côté, Philaminte, sa fille Armande et sa belle-soeur Bélise, farouchement opposées au mariage, éprises de poésie, de philosophie et de science. De l’autre, garants du naturel, Chrysale, bourgeois asservi aux caprices de sa femme Philaminte, la gracieuse Henriette, leur seconde fille... sans compter le bon sens de la servante Martine. Proches des Précieuses ridicules, les trois femmes dites savantes reflètent l’évolution des moeurs de l’époque qui n’a pas échappé à Molière, haussant leur mépris pour les affaires domestiques à la hauteur de leurs ambitions métaphysiques. Le mariage arrangé par Philaminte entre le flatteur Trissotin et Henriette, amoureuse de Clitandre, est au coeur de l’intrigue.


Les Femmes Savantes sont représentées la première fois en mars 1672 sur la scène du Palais-Royal, théâtre attitré de Molière depuis 1661. Une fois n’est pas coutume, la pièce est jouée seule, sans être suivie par une comédie en un acte. Le succès est immédiat, ce qui se traduit par des retombées financières des plus importantes dans l’histoire de la troupe de Molière.


Molière ne répond pas à une commande du Roi, il reprend un sujet qui lui tient à coeur, l’accès des femmes au savoir, sujet pour lequel il avait déjà demandé officiellement un privilège dès décembre 1670. Les Femmes Savantes sont donc une oeuvre à la fois de maturité – Molière a alors 50 ans – et de maturation comme le confirme sa composition fort élaborée et une écriture versifiée que le poète n’avait pas pratiquée depuis Le Misanthrope en 1666.


Avec Les Femmes savantes en effet, Molière entend donner une soeur cadette au Tartuffe et au Misanthrope. Plus qu’une satire des femmes ou du savoir, l’avant-dernière pièce de Molière est un portrait de famille où, sous couvert de doctrines universelles, l’intérêt règne en maître. Molière excelle avec une matrice dramatique qui allie le comique et le pathétique dans une efficacité scénique des plus brillantes.
Au centre du dispositif : la folie régnante exploitée par un intrigant, la désagrégation d’une famille par la déraison du père ou de la mère.
En écrivant une comédie sur les femmes savantes, Molière impose une vision sceptique du monde que seul le rire peut déjouer.

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