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Les Enfants de Saturne

+ d'infos sur le texte de Olivier Py
mise en scène Olivier Py

: Présentation

La République se meurt, La République est presque morte... Un quotidien va disparaître, et avec lui une certaine façon de concevoir et d'écrire l'histoire. Son imposant père fondateur, au bord de la tombe, voit disparaître l'oeuvre de sa vie. Mais l'amertume de Saturne est peut-être mêlée d'une secrète fierté - car parmi ses enfants, le vieillard solitaire ne voit personne à qui passer la main. Cette fin de règne est-elle pour autant une fin des temps ? L'Histoire, pour se continuer, n'invente-t-elle pas d'imprévisibles voies de traverse ? La dernière pièce d'Olivier Py, qu'il décrit comme son oeuvre la plus sombre, dresse sans doute un état du monde qui semble à certains égards apocalyptique. Et pourtant ce monde qui s'efface libère encore, au-delà des convulsions de son agonie, l'espace régénéré où s'inscriront de nouveaux voyages. Le directeur de l'Odéon a d'ailleurs ouvert son éditorial de présentation de notre nouvelle saison en affirmant que "le moment est venu de sortir des apocalypses, d'accepter ... que de la mélancolie peut naître l'action. Sortir des apocalypses, c'est accepter que le temps qui vient n'est pas dessiné ailleurs que dans les mythes, c'est vouloir faire de notre nostalgie une force allante." L'apocalypse, on le sait, est d'abord révélation : ce temps d'après tout temps où les voiles se lèvent enfin sur l'éblouissant dernier mot des siècles. Mais peut-être, avant les voiles, est-ce d'abord le vent qui doit se lever - vent d'un esprit qui souffle encore et toujours où il veut, et qui chasse devant lui vers des rivages inconnus les bateaux ivres de l'avenir. Tandis qu'une famille d'héritiers, autour de son patriarche, achève de se détruire dans le bruit et la fureur, un legs se transmet donc, un très vieux mythe (est-ce le même, est-ce un autre ?) est reconduit : la poésie revient, ne cesse d'être de retour, à dos de baleine blanche, afin de nous rappeler - pareille au théâtre tel le rêve Olivier Py - cette vérité simple : "nous sommes toujours plus nombreux que nous le croyons à aimer le présent".

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