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Les Enfants

+ d'infos sur le texte de Edward Bond traduit par Jérôme Hankins
mise en scène Bruno Ladet

: Présentation

RÉSUMÉ :


Dans Les Enfants un jeune garçon se voit confier par sa mère une mission étrange et dangereuse. Il hésite, puis accepte… Une maison brûle, un enfant meurt. Une mère conduit son fils au meurtre et l’abandonne à l’errance. Ses amis et lui rencontrent le malheur, la destruction et au passage une espèce de compassion. Le fils se noie complètement dans ce monde étrange mais en surgit changé pour jamais. A la fin de la pièce, il se retrouve seul, mais il sait qu’il doit chercher quelqu’un , réinventer l’être humain : «j’ai tout. Je suis la dernière personne au monde. Je dois trouver quelqu’un .»


POURQUOI AVOIR CHOISI CETTE PIÈCE ?


Je crois que tout me mène à cette pièce unique : d’une part, mon parcours dans le théâtre contemporain, mon envie de dire le monde à travers les histoires, de raconter la monstruosité et d’y chercher l’humanité ; d’autre part mon parcours pédagogique. En effet je suis intiment convaincu que grâce au théâtre, il est possible de rétablir un dialogue, un échange, un partage, entre les cultures mais aussi - et la pièce se trouve au coeur de cette problématique - entre le monde des adultes et le monde des enfants.


Le théâtre d’Edward Bond me séduit particulièrement. Il est sans concession. Dans Les Enfants, le monde des adultes, représenté par la mère et l’homme est impitoyable, sans repère, égoïste, violent. Mais le tour de force de l’auteur est de ne pas rendre celui des enfants idyllique. Bond tisse un parallèle saisissant en le rendant tout aussi dur. Ce n’est pas une pièce manichéenne, elle est trouble et profonde. Cependant cette pièce n’est pas pessimiste. Ces enfants et en particulier Joe sont à la quête de leur identité, dans ce monde qui se dérobe sous leur pied, dans cette errance à laquelle ils sont rendus, ils sont en devenir.


Du point de vue artistique, il y a de la place. La mise en scène ne s’inscrit pas directement dans le texte mais reste à inventer. C’est un vrai bonheur pour le travail au plateau. Cette place et cette liberté,Bond la laisse donc au metteur en scène mais aussi aux comédiens, et en particulier, aux jeunes comédiens qui jouent les enfants : la liberté d’écrire ou de réécrire le texte avec les mots d’aujourd’hui, avec leurs mots ; de s’inventer des personnages de se saisir du canevas qui est proposé par Bond et de l’enrichir. Une grande partie du spectacle va s’écrire sur le plateau. C’est un travail fascinant, parce qu’il donne une énergie unique à ce qui se produit sur le plateau qui viens de la créativité, l’inventivité de ces jeunes comédiens.


Bien que la thématique de la pièce paraisse assez âpre les ressorts dramatiques de celle-ci éclairent le spectacle. D’abord Le suspense de l’intrigue renvoie directement aux thrillers qui nourrissent l’imaginaire de nos adolescents. Je vois tout l’intérêt de travailler cette tension en particulier dans la direction d’acteur et dans les choix esthétique (notamment la musique). Ensuite, les scènes de groupes sont nombreuses et permettent un travail chorégraphique et choral donnant de l’énergie, du jeu et de la vie sur la scène. Enfin la poésie et l’onirisme sont très présents dans la pièce, et Il faut s’en saisir. La scénographie doit servir ce contraste entre le rêve et la réalité. Je prévoie de travailler sur l’ombre, la vidéo, une présence parcimonieuse de l’objet sur le plateau afin de mettre en perspective les différents niveaux de réalité.

Bruno Ladet

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