: Note d’intention de l'auteur
J’ai fait le pari d’écrire un texte pour la compagnie ; le scénario d’un spectacle. Du
prochain spectacle. J’écris depuis tout jeune et c’était l’occasion d’officialiser la
chose.
Mais le principal était surtout de faire un spectacle avec les préoccupations qui sont
les miennes, ce dont je veux parler sur un plateau : le rapport à la vie, rendre la
complexité à chaque chose, sa part de nuances. Faire du théâtre c’est raconter l’immense
palette des choses.
Tandis qu’Aux prises avec la vie courante d’Eugène Savitzkaya (le précédent spectacle)
s’attachait à décrire une famille qui volait en éclats, Le temps nous manquera raconte
deux personnages, un homme et une femme, confrontés à la mort. Et parler de la
mort c’est mettre en perspective la vie. C’est-à-dire, prendre un exemple extrême
(se suicider) pour raconter ce que cela provoque de vie en retour. Raconter le mélange
de sentiments et d’émotions qui accompagnent cet acte, la colère, l’infinie tristesse,
l’incompréhension et sans doute, quelque part, la vie provoquée en réaction.
Je voudrais pouvoir dire tout ça.
Un texte pour Alexandre et Edith, où ils seraient là pour raconter le deuil.
Chacun à leur manière. Elle parce qu’il l’a quittée. Lui, parce qu’il est mort.
Comment enterre-t-on un mort ? Et comment enterre-t-on un vivant ?
L’idée de ce spectacle est de mettre en parallèle deux formes de deuils, celui d’un
amour et celui d’un être humain, ce qui diffère, ce qui est plus dur ou plus simple.
Et, par-dessus tout, dire “ une fois que ces deux êtres se rencontrent, quelle est leur
relation ? “, comment se rapprochent-ils ou se disputent-ils ladite mort ?
Stéphane Gasc
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