: Résumé
Après le mariage d’Élise.
Au bord de la mer, dans une sorte de cabanon précaire, Meredick et Bastien, alias Pastille,
attendent Suzy qui revient du mariage d’Élise qui vient d’épouser Calberson « pour l’argent ».
Suzy ne dit pas grand chose de la noce ni de ce qu’elle y a fait, ce qui suscite la colère (la jalousie
pense Bastien) de Meredick. Celui-ci est malade, en tout cas il ne fait rien et sort peu. Léopold
arrive du mariage où il travaillait comme extra ; il apporte des œufs et a invité les autres à passer.
Tous se préoccupent de manger, de qui va nettoyer, ou de l’état de l’aspirateur. Furieuse, Suzy
sort manger « en face », Bastien et Meredick partent à sa recherche. Léopold reste seul.
Quand Lemarhi est absent...
Dans une buvette de plage, fermée, en quête de Suzy, Meredick et Bastien ouvrent par effraction
la glacière, après avoir cherché des coquilles de moules sur la plage ( ?). Calberson se présente
en client, et, effrayés, les faux propriétaires jouent le jeu du quiproquo. On apprend que Meredick
« ne fait rien » avec Suzy, alors qu’on aurait pu les prendre pour un couple. Le propriétaire des
lieux, Lemarhi, revient, flanqué de son chien imaginaire avec qui il converse beaucoup. M. et B.
sont partis, Suzy se présente à son tour à la buvette flanquée de Lemailleur, amateur d’un dernier
verre et d’une dernière danse. Suzy résiste faiblement à ses avances, Calberson repasse et ne
comprend rien au changement de propriétaire.
Un dernier numéro.
Chez Meredick et Bastien, L’Ingénieur et Nelly viennent présenter leur numéro qu’ils ont déjà fait
au mariage mais que Meredick et Bastien n’ont pas vu. Seul Léopold est présent. Ils préparent
pourtant leur matériel, et c’est dans ces circonstances que, maladroit, l’Ingénieur se blesse à la
jambe. Il doit être remplacé dans le duo (sans doute par Calberson) . Tous les protagonistes
reviennent progressivement, Meredick et Bastien les derniers, alors que Suzy est là avec
Lemailleur. Calberson était le nouveau marié, Élise est partie seule à la gare centrale. Meredick se
sent mal, on l’emmène sur la jetée où il doit mourir...
Serge Valletti nous raconte une folle nuit où il ne se passe presque rien et tant de choses, une nuit
de noces blanche, et au petit matin une mort à l'emporte-pièce. Neuf figures vont au cours de
cette nuit aller et venir, se croiser, se perdre, se retrouver, et à la fin de l'oeuvre elles ne seront
plus que huit. Et tout cela n'aura été en fin de compte qu'un passe-temps, aussi bête que la vie, où
se mélangent le bizarre et la tendresse, l'espoir et la déglingue.
Valletti nous entraîne dans une déambulation nocturne où, il faut bien l'avouer, les personnages
ont plus de propension à s'affaler qu'à avancer. Mais, même dans l'affalement, ils nous entraînent
dans un tourbillon de mots. Valletti aime les mots. C'est son divertissement. Sa langue fait des
tours et des détours, elle dévie, dérape, sort de la route. Elle nous donne le tournis et le vertige.
Dans cette fable du bord de mer, l'homme n'est peut-être qu'une épave échouée sur le sable. Sa
langue n'est qu'une coquille vide. Le poète Valletti ramasse ces coquillages; son jeu à lui est de
les peindre. Et, naïvement, il trace, avec un petit pinceau à un poil, l'image d'un phare naïf dans la
nuit, un phare pour tenter de dissiper les dangers obscurs qui nous guettent tous.
Valletti aime la vie dans ce qu'elle a de mystérieusement naïf et de nécessairement factice.
Y a bien que pour mourir que l'expérience sert à rien.
Devant la mort, à la fin, il ne reste que le bruit des vagues et le silence des hommes...
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