Parce qu’un petit garçon dévale un escalier alors qu’il ne sait pas encore marcher, on le surnomme Buster. Trop jeune pour jouer la comédie auprès de ses parents saltimbanques, son père se sert de lui comme de projectile, il le lance et le balance. Alors il apprend à tomber, à ne pas se blesser, à vaincre la douleur malgré la brutalité des chutes.
Buster Keaton est né. C’est sur les traces de ce personnage étonnant que part la narratrice. À travers lui, c’est de son frère handicapé qu’elle veut parler. Henri qui, mené à la baguette par un père aussi violent qu’aimant, subit des séances de rééducation éprouvantes.
Deux univers attachants, peuplés d’objets paraissant habituels, mais dotés d’une vie propre. Henri et ses objets fétiches qui l’aident à vivre, Buster et ces objets sources de gags.

Laurent Vacher s’est emparé de ces deux destins singuliers, Henri et Buster, deux résistants pour poser la question du regard que l’on porte sur l’autre. Deux personnages émouvants qui prouvent que l’humanité de l’être triomphe toujours d’un corps abîmé, pour qui sait l’entrevoir…