: Note d’intention
par Étienne Saglio
J’ai passé beaucoup de temps dans mon enfance à me balader dans les bois, à y faire des cabanes et à guetter des animaux. La nature me semblait bienveillante et pleine d’émerveillement. En vieillissant, j’ai l’impression d’avoir perdu ce rapport à la nature qui semble plus hostile à ma présence. Je suis allergique aux graminées, à certains pollens... Je me méfie de la nature. Est-ce une forme de désillusion ?
De plus, ayant maintenant des enfants à qui je raconte des histoires, je suis impressionné de la place des animaux et des contes dans la construction de leurs imaginaires. Je me demande que deviennent nos forêts sombres ? Nos loups sont-ils mieux cachés pour moins les croiser ? Un géant veille-t-il toujours sur nous quelque part ? Pourrons-nous un jour retourner dans nos forêts ? J’ai envie de parler du rapport à la nature dans le temps.
Je veux puiser visuellement autant dans l’univers des contes classiques à la Grimm que dans la folie d’Alice au Pays des merveilles.
Je veux perdre les spectateurs dans les espaces de narration, l’écriture magique sera associée à des interprètes extraordinaires (un rat, un renard, un enfant, un géant...) et à une scénographie évolutive (une forêt qui se développe jusque dans la salle).
- Étienne Saglio, mai 2017
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