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Notre crâne comme accessoire

+ d'infos sur le texte de  Les Sans Cou
mise en scène Igor Mendjisky

: Le Processus

Après J’ai couru comme dans un rêve qui a été un spectacle fondateur pour notre compagnie, et IDEM, la création sur laquelle nous travaillons actuellement, nous voulons continuer d’expérimenter notre méthode de travail d’écriture collective au plateau. Nous allons nous servir de la trame du Théâtre ambulant Chopalovitch pour avancer dramaturgiquement dans nos répétitions mais cette trame sera ouverte et en mouvement jusqu’à la dernière représentation. Nous découvrirons au fur et à mesure des répétitions puis des représentations, quel sera le spectacle que nous proposerons.


Nous voulons poursuivre notre recherche autour d'un théâtre vivant où le spectateur serait actif. Peter Brook explique que lorsque le sujet de la pièce est trop proche de la réalité, le spectateur se reconnaît mais peut se montrer réticent, se sentir agressé et se fermer au propos; il explique d'un autre côté que lorsque le sujet est traité sous la forme d'une fable, le spectateur écoute plus facilement la pièce mais qu'il peut avoir la tentation de se réfugier dans le confort de la fiction et ne pas se sentir concerné par l'histoire.


Continuer cette réflexion autour du rôle politique du théâtre et de son traitement en cherchant le bon dosage entre le réel et la fable, en jouant avec tous les codes de la réalité tout en assumant pleinement la fiction. Pour cela, nous voulons plonger le spectateur dans notre fiction afin que celle-ci devienne sa réalité le temps d'un soir, le temps de la représentation. En franchissant les portes du théâtre, le spectateur se retrouvera dans une réalité parallèle. Réalité dans laquelle le pays, la ville dans lesquels nous vivons seraient oppressés. Une réalité dans laquelle l'acte de venir au théâtre et celui de créer seraient clandestins et soumis à un contrôle permanent. Le cabaret que nous jouerons pour eux sera, dans cette réalité, un cabaret de résistance. L'espace du théâtre sera non seulement un lieu de représentation, mais aussi un lieu de débat entre les personnages et le public. Le spectateur sera en permanence pris en compte, jamais nié. Il n'y aura pas de quatrième mur. Nous aimerions également accorder une place importante aux "hors champs", que l'oppression du régime se sente et soit omniprésente, traiter ce qui se passe dehors, en coulisses et à l'extérieur du théâtre, tout se qu'on ne voit pas. L'irruption de la fiction viendra déranger le bon déroulement du cabaret.


Nous partirons des personnages, des thèmes de la pièce de Simovitch, de sa dramaturgie réinjectés dans notre époque pour construire notre spectacle, mais nous souhaiterions que tout se passe en direct, lors d'une représentation de cette troupe et voir comment cela résiste.


Tout le travail consistera à ne pas réduire le spectacle à un simple « train fantôme », mais par le biais d'une fiction participative à déplacer le spectateur, à nous déplacer nous-mêmes et à réfléchir tous ensemble dans la transgression, dans la joie, dans le bruit et dans les rires, dans la fougue et dans la folie, au rôle du théâtre dans notre société, à son utilisation comme arme contre la barbarie et la mort.

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