Par Jean-Pierre Thibaudat
samedi 25 janvier 2020
Texte adapté par Annie Lambert d’après une traduction de Jean-Pierre Lefebvre – extrait de la Pléiade aux éditions Gallimard
Dans le Procès, la loi est incompréhensible, mais le monde dans lequel elle se déploie est réel. Ce que vit Joseph K. est sans doute cauchemardesque, mais c’est un cauchemar diurne. Le château, au contraire, dès l’ouverture du roman, est enveloppé « de brumes et de ténèbres », et K, quelques lignes plus loin, doit déjà se convaincre « qu’il n’avait pas rêvé ce qu’on lui avait dit. » Le secret d’Amalia – qui à bien des égards rappelle la Cordelia de Shakespeare – réside-t-il tout entier dans son cri, promesse d’un réveil en sursaut ?
Daniel Franco...