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Le Sec et l'humide

+ d'infos sur l'adaptation de Guy Cassiers ,
mise en scène Guy Cassiers

: Présentation

En écrivant Le sec et l'humide à partir des mémoires du chef de file de la Légion Wallonie, le Waffen-SS Léon Degrelle, c'est la langue du fascisme que l'auteur Jonathan Littell souhaite déchiffrer, voire disséquer. Dans le prolongement des Bienveillantes, premier opus qui puisait dans les recherches engagées de l'auteur franco américain, Guy Cassiers réinterroge ici la figure du « monstre » Degrelle et ausculte la matière sonore du langage nazi qui parvient à séduire les foules, annihiler les identités et inoculer en chacun les pensées d'autrui. À partir d'un constat et d'un contexte « nous avons tous un monstre en nous qui se réveille ou non», le metteur en scène aborde le passage du sec à l'humide, du bien vers le mal. Au plateau : une conférence austère avec pupitre et écran où un comédien endosse le rôle de l'historien contemporain docte dans sa rigueur quasi scientifique. Mais l'analyse de l'oeuvre du nazi belge résiste... L'exploration de cette langue aux multiples sinuosités et construite pour la persuasion envahit l'homme mais aussi les spectateurs que nous sommes. Mots, sons deviennent des chants terrorisants, envoûtants, archaïques. À partir de la technologique expérimentale du voice follower mise en place par l'Institut de recherche et de coordination acoustique/musique (Ircam), dédoublement et fusion des voix sont au service d'un mécanisme psychologique irréversible qui demanderait des capacités de résistance si ce n'est individuelle, au moins sociétale.

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