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Le Rêve de la veille

mise en scène François Berreur

: A propos de l'Illusion comique

Il s'agit juste d'admettre le danger de ne plus jamais revenir à nos certitudes. Ne pas avoir peur et nous regarder nous-mêmes dans les lumières vacillantes de la scène et les hésitations de notre attention.


Marcher à pas mesurés, dans la fragilité de la lumière qui sépare le rêve de la veille, la salle de la scène. Aller au devant de notre propre imagination peut-être, entrer dans notre roman, passer cette frontière où se retrouvent les spectateurs pour, de face dans la lumière être les acteurs du conte.


Et comme un livre dans lequel on pourrait entrer, entrer dans l'histoire comme on pénétrerait plus avant sur le plateau, aller dans le roman comme on voyagerait en pensée dans les mots et les phrases, prendre les costumes de théâtre et devenir des personnages, se mettre en parade, l'idée de l'enfance, comme on irait marcher dans sa propre imagination, en explorateur et metteur en scène de sa vie, on joue et de jouer, on dit le vrai plus vrai que le vrai.


Et quand viendra l'apaisement où s'éteint le rêve et où les morts se relèvent et les acteurs saluent, et quand viendra le calme des sentiments, lorsqu'ils reprendront leurs cours, restera encore, comme une légère douleur, une petite mort, le souvenir de ce temps du faux, et l'espoir inavoué que cette nouvelle vie soit le début d'une nouvelle pièce encore, l'entrée dans un autre rêve, plus grand encore que les autres et les englobant tous, à l'infini, toujours.


A propos de l'Illusion comique
Jean-Luc Lagarce
octobre 94

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