theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Le Repas »

: L’écriture scénique et sonore

La scénographie


Dans notre spectacle, la lumière sera un des éléments forts de la scénographie. Nous demanderons au scènographe de nous penser un espace ouvert et fluide, avec peu d’éléments scéniques. La lumière deviendra matière d’une oeuvre plastique et théâtrale, elle sculptera les corps en mouvement et les bouches parlantes. La lumière sera blanche, pas de gélatine de couleurs. Nous jouerons sur ces nuances de blanc : tamisée, ambiance néon, poursuites, forte intensité, presque aveuglante pour la scène finale. Ce seront les projecteurs (les néons, les poursuites…) qui seront les principaux décors du spectacle. La lumière se place dès lors comme composante majeure du dispositif artistique créant un langage autonome capable de répondre au mouvement du texte, de le prolonger ou de le précéder, de l’interrompre ou de le faire naître, de le transformer et de se jouer de lui.
Il s’agit aussi de partir d’un espace concret : celui du théâtre. Les murs de la salle, une table large pour huit convives mais qui ne prendra pas tout l’espace. Tout autour de la scène une rangée de chaise en U où nous assiérons une partie des spectateurs. Ils ne prendront pas place autour de la table mais au fond et sur les cotés. Nous garderons une majorité de spectateurs assis classiquement en frontal et une petite partie avec nous sur la scène, ce qui nous obligera à éclater la langue de Novarina dans l’espace. Il n’y aura pas d’interactivité, quelques adresse directes, quelques rapports de proximité mais pas d’échanges avec eux. Ils resteront spectateurs. Il y aura aussi en vrac sur la scène des couvertures, les vêtements utilisés par les comédiens, des objets quotidiens, des accessoires, quelques instruments : trompette, kazoo, micro... Un espace de vie et de proximité.
Nous ne souhaitons pas créer un espace de chaos, mais plutôt de désordre ; désordre et proximité. Ce qui se passe dans cet enclos n’est pas régi par des règles de comportements habituelles. En traitant normalement des actions anormales, il semble se créer un effet d’aspiration et de distanciation pour le regard du spectateur. Comme dans un dessin animé, l’activité des personnages devient surréelle, se développant dans une logique de construction onirique.


Les costumes


Plus que de costumes, nous préférons parler de vêtements toujours pour éviter de pléonasmer l’écriture. Nous partirons d’une base très quotidienne : jean, pantalon en toile, sweat shirt, pull… Une ambiance très urbaine, avec des matières brillantes, qui captent la lumière : jogging, matière K way, lycra, coton coloré. Les acteurs seront en partie pieds nus pour une plus grande fluidité de mouvement. A ces éléments de la banalité pourront se rajouter au fur et mesure du spectacle, des éléments incongrus, décalés : des perruques, des chapeaux…. Les personnages pourront ainsi se métamorphoser à vue, échanger les vêtements entre eux pour jouer le journaliste bob-à-oui-bob, l’un des sept dormeurs ou encore un homme politique. Le mouvement du spectacle sera le changement perpétuel de costumes. Les acteurs se transformeront et changeront de vêtements perpétuellement. Les huit personnages de départ auront donc une identité visuelle forte mais seront traversés par tous ceux qui viennent interférer dans la narration. Nous partirons encore une fois d’une base réaliste pour l’emmener progressivement vers le désordre et la folie.



Son et musique


Un musicien, performer, composera en direct des sons éléctros très étirés et sera présent sur scène avec les acteurs. Il travaillera sur le son par couches successives ; nappes sonores de basse qui ne délimitent rien, qui enveloppent, entourent, accompagnent ou précèdent. L’univers sonore ainsi créé devient sculpture, où il est question de la création d’une troisième dimension, tantôt force hypnotique de crépitements et de fulgurances qui va agir comme un catalyseur du spectacle, tantôt déroulé de répétitions qui prolonge la parole ou l’action sans l’illustrer. Ils utiliseront des bruitages organiques (bruit du corps, voix humaines déformées, bruit d’arbre, de vent), des guitares pour casser les ambiances hypnotiques et soutenir les changements d’action de la pièce, donner des impulsions aux acteurs. C’est pour cela que leur présence sur scène nous semble indispensable. Ils devront suivre les actions, créer des ruptures de jeu en anticipant celles des acteurs. De plus la musique électronique donne une certaine dynamique à l’acteur.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.