: Présentation
Le Petit théâtre du bout du monde Opus 1 est une installation théâtrale habitée. Deux appariteurs invisibles invitent les spectateurs à devenir les observateurs attentifs de la survie souterraine d’une fourmilière humaine et animale.
Le dispositif, tel une très grande boîte dont on aurait enlevé le couvercle, permet aux spectateurs de découvrir un monde à l’orée du nôtre. Là, sous la surface immédiate de ce qui paraît être un terrain vague surveillé, apparaissent des souterrains, des chambres et anti chambres à la lisière de notre tranquillité, dans le hors champs du civilisé, d’un urbanisme souterrain.
Le spectateur lui-même manipule certains mécanismes qui permettront par l’ouverture de trappes, de lampes qui s’allument ou de portes qui s’ouvrent, de découvrir ce qui était hors de la vue et restait jusqu’alors invisible. Territoire de vie ou de survie, les personnages vaquent à leurs occupations. Là, au milieu de nulle part un brin d’intelligence, de révolte et de poésie viendra libérer nos personnages de leur claustration. Le « lieu gardé » se révélera être immédiatement ou progressivement, un lieu de stockage, de dépôt, de tous les dépôts possibles.
Ce lieu est un choix politique qui préfigure peut-être une civilisation à la lisière de la nôtre, l'infra monde d’aujourd’hui, supra monde de demain. Le petit théâtre du bout du monde Opus 1 est une fantaisie. Apparaître à la vie et s’en étonner. Disparaître.
Ezéquiel Garcia-Romeu
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