Jean-Pierre Siméon, Emilie Gévart
Créé en 2014
Ce cabaret, qu’est-ce que ça cherche ? Une rumeur du monde, l’humeur des jours, de concrets malheurs, la compassion des rieurs et de plus graves consolations. Non pas un débat d’idées, ou alors si : des idées qui se débattent mais comme on se débat pour échapper aux menottes. Une chose est sûre : ça n’est pas à prendre avec révérence, le doigt au menton, mais au coude-à-coude, comme au zinc, à la santé des vivants et des morts. Tout est grave, certes, mais il faut imaginer les morts joviaux.
Dans ce cabaret à géométrie variable où le programme change d’un soir sur l’autre, des extraits de La Lune des pauvres pourront être tressés avec les scènes et chansons du Petit Ordinaire. La Lune des pauvres est une tragédie baroque. C’est l’histoire de deux personnages braves et vulgaires, voués au non-lieu de leur pauvreté. Dans la vie, ils s’y prennent comme des manches… C’est pathétique et bête, comme la colère du fou qui hurle contre la pierre où il s’est brisé l’orteil. Mais dans toute colère, il y a de la douleur, non ? Ambiance cabaret, chansons “à texte”, récits graves et caustiques, accordéon.