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Le Père

+ d'infos sur l'adaptation de Michael Jarrell ,
mise en scène André Wilms

: Note d’intention

Le père est un essai de biographie, un témoignage, un récit de vie qui débute sous le nazisme et s’achève dans les premières années du « pouvoir socialiste ». Je pense que l’intériorité de ce texte ne vit que parce que c’est un prolongement « buvard » d’une série de situations extrêmement violentes. La mort de son père, le réveil d’un enfant, témoin de l’arrestation de son père, au milieu de la nuit. La découverte d’un prisonnier : son père…
Il me semble que c’est cette violence-là que la musique doit exprimer… elle devrait être omniprésente pour permettre par la suite l’intimité, pour permettre les prolongements. Il me semble que la musique doit également avoir d’autres fonctions, comme celle, à certains moments, d’exprimer la présence du père, le « paysage » des moments du récit (la guerre, plus tard la guerre froide…).
Peut-être est-elle l’autre lecture, celle de l’extérieur, en opposition à celle, de l’intérieur du « fils ».


L’orchestre est composé de 6 percussionnistes.
Les percussions auront plusieurs postes plus ou moins importants, mais seront principalement «off». Cela ne veut pas dire qu’ils seront invisibles. Ils seront placés soit dans une fosse (si la salle et la mise en scène le permettent) soit dans un espace particulier qui aura une fonction de fosse.
L’électronique sera réalisée à l’Ircam. Il s’agira en principe de fichiers sons déclenchés par les musiciens et très peu (voir aucun) de traitements directs. La diffusion reste encore à être définie. Il est encore trop tôt pour savoir s’il sera possible de réaliser l’idée initiale, à savoir, que le public soit entouré de ces bribes de mots, de chuchotements.


Le texte original est composé de 10 fragments et de deux didascalies placées avant le premier et le quatrième de ces fragments (ce sont des quasi-citations de Lautréamont).
Une forme en trois parties enchaînées est prévue : 1/2/3 – 4/5/6+7 – 8/9/10 (6+7 étant superposés) Chaque partie sera en principe composée :
1) Avant
Partie non chronologique de tâtonnements, d’images (musicales) de bribes, quelquefois déconnectées de la réalité, de mots qui laissent en nous des traces, des empreintes que nous retrouverons par la suite. Cette partie est surtout musicale, le mot est préfiguré par la musique. Les musiciens sont visibles, même si les sons souvent transformés peuvent provenir de plusieurs sources.
2) Le Récit
C’est le moment de l’intimité, le moment où la musique ne doit pas gêner le texte, ou un traitement très sensible doit lui être réservé.
3) Après
Partie où la musique prédomine à nouveau. Prolongements, puis extinctions. Plus de voix chantées (ou en tous cas plus de mots chantés) peut-être l’apparition de « l’image des mots »


Image de mots… images des mots…
Elles seront également visibles pour les didascalies. Il s’agira de projections (ou de mises en espaces) de bribes, de fragments du texte, faites non pas forcément sur un écran, mais plutôt sur, par exemple, des nuages de fumée, cela pour leur donner un caractère fugitif, fuyant. Un seul acteur en scène, sera entouré de ces « images », mais également entouré d’ombres, celles des autres présences que l’on trouve dans le texte.

Michael Jarrell

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