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Le Manchot

+ d'infos sur le texte de Gaël Mercier
mise en scène Erick Vayn

: Note d’intention de l’auteur

L’envie d’écrire cette pièce est venue d’un groupe ; celui que nous formions à l’issue d’une année commune de formation en art dramatique. Au début du travail d’écriture, je ne savais que deux choses : j’allais écrire une pièce pour ce groupe, et cette pièce serait une comédie.


Pour construire l’intrigue, je suis parti des personnages, et donc des comédiens qui allaient les incarner ; des possibilités que chacun avait laissé entrevoir, à travers les exercices et les scènes que nous avions travaillées ensemble pendant notre formation.


Paradoxalement, l’histoire qui est sortie de cette écriture, c’est celle d’un échec collectif. Pourquoi ? Avec le recul, je m’aperçois que c’était en quelque sorte une tentative de conjurer le « mauvais sort ». L’espérance naïve qu’en écrivant ce qui pourrait mal tourner pour notre groupe, nous allions y échapper dans la réalité.


La notion d’échec est également nécessaire car cette histoire a quelque chose d’initiatique, comme un rite de passage à l’âge adulte : « on apprend de ses erreurs ». C’est l’histoire d’un groupe, qui fait grandir ceux qui le (dé-)composent. Car ce que j’ai voulu raconter, articulé autour d’un objectif commun qui cimente la pièce, c’est avant tout l’évolution de chacun des personnages : d’où il part, par où il passe, où il en arrive. Comment l’histoire qu’ils vivent – les conflits, les confrontations des uns aux autres, les instants de joie, de complicité – comment tout cela les fait évoluer. Je relis ainsi ce que j’avais noté au début de l’écriture à propos du personnage de Sylvain : « un jeune homme qui n’a pas confiance en lui et fuit les problèmes, apprend à affronter les difficultés et à oser faire ce qui lui tient vraiment à coeur. »


Je suis heureux que cette pièce soit effectivement devenue une comédie, et ait été montée comme telle. Que le spectateur s’amuse en la voyant est essentiel – c’est une pensée qui m’habite depuis le début du projet. Peut-être pressentais-je déjà une certaine noirceur qui allait sortir de l’écriture, et qu’il s’agissait d’équilibrer ?


La « comédie de moeurs », au sens large, est un genre qui, en tant que spectateur, m’attire particulièrement dans le théâtre d’aujourd’hui. Une de mes pièces préférées, qui ne manque jamais de m’émouvoir et de me faire rire, reste « Un air de famille ». Le cinéma a également façonné ce goût – si je ne devais citer qu’un exemple, ce serait « The appartment » (« La garçonnière ») de Billy Wilder.

Gaël Mercier

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