theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Le Garçon du dernier rang »

Le Garçon du dernier rang

mise en scène Jorge Lavelli

: Note d’intention

La pièce, Le Garçon du dernier rang, laisse paraître les traits spécifiques ou emblématiques de l’écriture de Mayorga. Un point de départ innocent, voire banal, va mettre au jour l’attitude complexe d’un adolescent, aussi attentif au réel qu’aux arrière-plans des comportements humains. Curiosité et créativité s’unissent en lui et le portent à une quête audacieuse qui va renverser le cadre de la réalité, bouleverser l’ordre établi, contaminer l’entourage et réveiller rêves, frustrations, ambitions inavouées, libertés entravées… Plus la curiosité et la littérature se heurtent à l’interdit, plus s’ouvrent de nouveaux espaces aux esprits intrépides. Il s’agit ici de sillonner ces zones prohibées. La bonne foi et la révélation du cynisme au quotidien se conjuguent, tout comme la fragilité des sentiments et l’ennui qui recouvre le sérieux du monde. La manipulation peut certes se retourner contre le joueur: la vie culturelle, politique, sociale nous le prouve chaque jour.
La tentation de manipuler l’autre, de sentir que sa propre sphère d’influence s’étend est, chez Mayorga, comme une «règle d’or». Peut-on se délivrer de cette emprise ? Sûrement pas : le goût et la recherche du danger font partie des plaisirs de l’homme… Vivre dangereusement se révèle être un art et quand l’imaginaire se met au service de l’aventure, c’est un labyrinthe de possibilités qui s’ouvre et le théâtre permet de l’explorer.
Tout chemin dramaturgique n’est pas un jeu de piste balisé, certifié praticable. L’écriture de Mayorga multiplie les points de vue, balaie toute certitude. La liberté de la composition, la précision dans le dessin, le contraste des situations permettent une véritable radioscopie sociale et politique des personnages. Mais la savante construction de l’oeuvre se pare aussi d’humour. Et si l’existence nous enseigne que l’art sait aussi construire nos pensées, le théâtre, dans ses retranchements, peut aider à trouver le chemin. À l’utilitaire, le théâtre de Mayorga oppose le salutaire.

Jorge Lavelli

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.