: Présentation
La pièce de Christopher Marlowe est une suite de métamorphoses, du conte pastoral de la première scène au drame historique en passant par la tragédie de vengeance, du poème épique au récit introspectif voire du drame intime, Edouard II est avant tout une pièce qui se refuse en permanence. Au moment où l’on pense en avoir saisi la forme, les enjeux, la construction, elle se dérobe à nouveau. Une équation insoluble dont l’inconnue changerait constamment.
Et si le spectateur était lui-même ce qui rendait l’histoire instable ? Et s’il n’éprouvait une empathie tardive pour ces anti-héros que dans la reconnaissance d’une possible monstruosité commune ?
Dans ce théâtre de l’excès, de la démesure, où chaque personnage est le jouet de ses propres démons, de ses propres forces destructrices, de ses propres naufrages, l’expiation ne peut advenir que dans la destruction et l’anéantissement de tout. Et c’est par le feu que viendra s’achever l’existence d’un homme tourmenté, obsédé par ses pulsions, écartelé entre ses désirs et l’exercice du pouvoir.
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