: Faire du théâtre malgré tout
Bernhard nous entraîne dans une auberge au fin fond d’une Europe usée. Néant culturel absolu dit Bruscon... Ce lieu sent le national-socialisme, le repli sur soi, l’art ne semble pas
venir facilement jusqu’ici. Le mobilier nous offre les vestiges d’une Europe rescapée.
Comment faire un théâtre avec du souffle dans cette Europe en crise ?
Comment accepter et se rendre à l’évidence : le théâtre luxueux n’est plus, la grandeur doit
se déplacer, l’élan s’inventer.
Bruscon est de ceux qui ne parviennent pas à trouver leur place dans la création contemporaine.
Il insulte les institutions tout en rêvant d’en être, lui qui a toujours refusé de jouer le jeu du mensonge. En conséquence, il garde son cap, armé de sa mauvaise foi, et agit seul sur
des territoires isolés, où reste une modeste salle de spectacle, probablement quelques
subventions des communes et un public qui vient au théâtre comme on vient à la kermesse
ou jouer au loto : par habitude. Et ces conditions sont loin du théâtre dont il rêve.
Insidieusement, la pièce pose la question de la décentralisation dévolue au théâtre public
dans un monde en crise.
Comment se place-t-on en tant que metteur en scène sur les territoires ruraux ? Et quel théâtre
proposer ? Comment former et attirer le public, celui pour qui l’ont fabrique des spectacles ?
Comment s’inspirer de ces territoires ruraux qui regorgent de poésie et de chaleur humaine,
mais où le manque de moyen use l’artiste qui y travaille sans la reconnaissance de l’Etat ?
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.