Ma rencontre avec le texte de David Greig est de l'ordre du coup de foudre. Cette pièce, encore jamais montée en France, résonne en moi parce qu'elle parle d'humains. Tout ce qui à trait à l’humain m’émeut. J'aime raconter des histoires de gens. De loosers ordinaires. De vies pleines de joie et de mélancolie.

En photgraphie déjà j’explore les gens, les traque. Je m’intéresse également à la ville et à l’ennui (lamortparlennui.tumblr.com/ avec Alice Lemarin). C’est un travail que j’ai envie de prolonger avec la mise en scène.

Il me paraît important de ne pas se laisser ronger par le manque d'imagination des grandes villes. Réintroduire de la simplicité dans des rapports complexifiés par la modernité. David Greig parle de cette complexité dans les rapports humains à notre époque. Il parle de l'hyper communication qui finalement revient à ne pas communiquer du tout. Il parle de ces lieux créés pour rencontrer l'autre mais où personne ne se rencontre. Il parle de gens, tous différents, de langues et de pays différents, mais confrontés à la même époque, aux mêmes problématiques et à cette même difficulté à s'ouvrir à l'autre. Alors que la vrai simplicité serait là: “juste parler”.

J'ai choisi de ne pas tenir compte des âges et des nationalités des personnages. Nous tâcherons de ne jamais oublier que le théâtre est un divertissement au sens noble du terme. Tout est sujet à rire, à imaginer, à émouvoir, à comprendre. Les comédiens oscilleront entre un jeu sincère, simple, concret et un jeu en dérision, grotesque, exubérant. Nous nous attacherons à retranscrire avec sensibilité ces situations que nous pouvons tous vivre. Comédiens comme spectateurs. De l'extrême burlesque à l'ultime banal.

Alice Barbosa