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Le Cri d'Antigone

+ d'infos sur le texte de Henry Bauchau
mise en scène Géraldine Bénichou

: Le mythe

Le Cri d’Antigone commence lorsque OEdipe, désormais aveugle et banni, doit quitter Thèbes pour un long exil. Antigone a quatorze ans lorsqu’elle voit partir son père, elle crie « attendsmoi » et s’élance en courant sur la route. C’est le premier cri d’Antigone : celui qui lui dicte de suivre OEdipe durant dix ans, dans une longue errance faite de mendicité, de souffrance et de joie. Après la mort d’OEdipe, Antigone revient à Thèbes. Elle y trouve Polynice et Etéocle, ses deux frères, s’affrontant pour prendre le pouvoir. Antigone et sa soeur Ismène tentent de s’élever contre cette guerre fratricide, en vain. Les deux frères vont périr. Créon, l’oncle d’Antigone, prend le pouvoir et refuse à Polynice les honneurs funéraires. Antigone enterre clandestinement son frère contre la décision de Créon. Elle sera alors condamnée à mort pour avoir transgressé la loi de Thèbes.


« Ce qui me semble neuf c’est la place d’Antigone dans l’histoire des femmes. (…) Elle aime mais ne dépend pas. Elle fait voir une façon d’être plus humaine, elle meurt non pour Polynice mais pour transmettre à travers Sophocle et à travers nous ce qu’elle est devenue, ce qu’elle a acquis dans sa longue épreuve avec OEdipe et la mort de ses frères. Ce qu’elle nous transmet, c’est une vision plus juste, plus complexe aussi des rapports entre l’homme et la cité. (…) Elle est celle qui sait que pour dire totalement oui à la vie il faut parfois être capable de dire non à l’événement et à la collectivité. (…) Antigone est pour moi la plus haute et étonnante figure féminine de la tradition grecque. (…) Dans sa lutte avec Créon elle ne conteste pas la loi de la cité qui est alors loi des hommes. Elle affirme seulement qu’il y a une loi plus haute qu’en tant que femme elle entend suivre. Elle reste encore aujourd’hui un modèle de ce que pourrait être une pensée, une éthique, une action féminine délivrée des modèles masculins qui pèsent encore tant sur les femmes. »
Henry Bauchau, extraits du Journal d’Antigone

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