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Le Chœur

mise en scène Fanny De Chaillé

: Note d’intention

Par Fanny de Chaillé

Chaque année, le dispositif «Talents Adami Théâtre» invite un artiste à embarquer dix jeunes comédiennes et comédiens dans son univers. Avec Fanny de Chaillé, la promotion 2020 a travaillé entre deux confinements, à une création en forme d’expérience chorale et polyphonique qui repense le statut de l’acteur, à partir de l’écriture du poète Pierre Alferi.


Le poème, «Et la rue» de Pierre Alferi a servi de point de départ – et de partition musicale – à ce travail. Bousculé par les contraintes de la pandémie, Le Chœur s’est aussi fabriqué en réponse à celle-ci, en cherchant de nouvelles modalités d’adresses au public. Un journal et un podcast radiophonique sont venus s’ajouter au projet scénique et l’ont nourri – nouvelles voies pour faire travailler de jeunes artistes en période de crise. En interrogeant ainsi les liens entre la parole et la forme théâtrale, sur scène, les dix comédiens et comédiennes forment un chœur. Une unité. Un corps. Pas de protagoniste identifié ni d’incarnation individuelle. Cette forme polymorphe donne à l’acteur une véritable responsabilité, celle du collectif :


Au départ il y a eu l’envie de travailler à la fabrication d’une forme chorale après le solo « Désordre du discours » d’après « l’Ordre du discours » de Michel Foucault.
Travailler la forme chorale en la considérant comme une identité collective, polymorphe afin de mettre à distance l’identité singulière qui serait celle d’un protagoniste que son nom propre situerait. Travailler la voix du chœur, la cadence métrique du flux vocal et gestuel que permet cette forme.
Jouer sur la multiplicité des adresses que le chœur peut engendrer : placer la voix du chœur dans une position complexe qui serait entre l’autorité énonciative de l’acteur et la position sociale du public. Prendre le chœur comme le sujet et l’objet d’une pièce, chœur qui est forcément imaginaire, anti- naturel, qui de par sa forme est une fiction. Et puis il y a la découverte de ce recueil de poème « Divers chaos » de Pierre Alferi, avec qui je travaille depuis plusieurs années, et la certitude qu’il faut construire cette forme à partir de ces poèmes. “Quand on écrit un poème, c’est toujours depuis une date, sous le signe d’une date.” : prendre cette phrase comme postulat de départ et interroger les acteurs sur leurs propres dates en leur posant cette question : quand est ce que votre histoire a rencontré la grande histoire ?

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