Nous nous protégeons.

Tout est en place pour nous protéger des autres et de nous-même, et de la parole et du silence, et de la vie et de la mort.

Nous sommes en état de guerre avec la pensée. Nous nous dépouillons d’arguments, nous nous armons d’émotions.
La parole est périlleuse.

(…)

Pourquoi écrire la mort ?

Parce qu’il n’y a pas de pensée plus lucide que la pensée dépouillée des boucliers-mensonges de la vie ; la pensée de celui que la mort embrasse, de celui qui n’a plus rien à perdre mais une dernière chose à gagner : la franchise.

Pourquoi oser écrire ?

Pour oser vivre !

Michel Marc Bouchard