• "Le théâtre catastrophique s’interdit d’être le lieu où réaffirmer des positions collectivement convenues – le lieu, en d’autres termes, où vont se répéter des platitudes humanistes, mais s’affirme comme le décor, ou plutôt le paysage, d’un voyage moralement équivoque où – en l’absence d’objectifs – les chemins de traverse risquent d’être aussi signifiants que le trajet lui-même."
• Howard Barker

Au centre, il y a une Reine et son miroir
Incarnation exacerbée de la féminité
Beauté terriblement sexuée, furieusement adultère
Paysage à géométrie variable que tous rêvent d’explorer.

A côté, il y a un Roi
Éperdu de jalousie
Dont l’impuissance fonde la gouvernance.

A côté, il y a Blanche-Neige
Subjuguée par son modèle
Enfant en passe d’être femme
Envers et contre tout.

Autour, il y a les autres
Attirés tout autant par le centre
Aux aguets.

Au centre, il y a une Reine qui s’éprouve
Jusqu’à la mort...

Le combat peut commencer, la tragédie peut se jouer.
Acteurs et spectateurs, nous ferons de cette traversée une expérience intime, abandonnant, autant que faire se peut, nos certitudes et jugements à la porte du théâtre, pour explorer les territoires troubles et contradictoires de l'âme humaine.

On en rira
Peut-être
On en pleurera
Peut-être.

Delphine Cheverry