Le Capital est « un insolite opéra, à mi-chemin de Büchner et Wagner, autant que de Shakespeare et Brecht. Il met en scène le vampire occidental dans sa force historique, sa violence organique, ses ruses infinies, sa prodigieuse aptitude à épouser, jusque dans les catastrophes inconcevables, l’apparence de la nécessité naturelle, à renaître de ses cendres, à vivre si goulûment de la mort elle-même. Avant-propos de Jean-Pierre Lefebvre à l’édition de 1993, PUF. »
Et c’est une analyse critique extraordinaire d’une société de travail sous une organisation capitaliste de la production. Creuzevault prévient : « Il ne s’agira pas de rêves, ni d’utopie ; et de théâtre politique, c’est comme de rapport sexuel, il n’y en aura plus ! Ce sera de la comédie, pure, dure. » Et il ajoute : « Nous ne peindrons pas en rose, loin s’en faut, le personnage du capitaliste et du propriétaire foncier, ni celui de l’archaïque ouvrier, ni Jacques Bonhomme le paysan, ni les pétro-subjectivités urbaines, ni les métaphysiciens de réseaux, ni les endettés du monde entier. Ces personnes n’interviendront ici que comme personnifications de catégories économiques ; comme les grimaces des structures profondes qui finissent par retirer toute chance d’apercevoir les visages dessous. Notre perspective consiste non pas à aimer les hommes mais ce qui les dévore. » Souvenez-vous, ils étaient venus nous présenter Le Père tralalère et Notre terreur. Que verrons-nous et qu’entendrons-nous ? Enfer ou paradis ? Leur répétition a pour nom La Difficile Comédie.