theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Le Bourgeois gentilhomme »

Le Bourgeois gentilhomme

+ d'infos sur le texte de  Molière

: Édito

Par Marie-Laure Basuyaux

Dossier pédagogique n° 374 de la collection Pièce (dé)montée

« Est-ce que les gens de qualité en ont ? » (II, 1) : la question que pose Monsieur Jourdain tout au long de la pièce résume son désir d’imiter l’aristocratie pour sortir de sa condition de roturier. Ce personnage rivé à sa folie, Christian Hecq et Valé- rie Lesort ont choisi, dans la mise en scène qu’ils créent à la Comédie-Française, de le regarder avec tendresse et de révéler, par-delà sa vanité, sa part d’enfance et d’innocence.


Sommet de la comédie-ballet orchestré par les deux « Jean-Baptiste » – Molière et Lully – Le Bourgeois gentilhomme a connu bien des aléas dans le traitement accordé à la musique de ses intermèdes, passant de la réécriture par d’autres compositeurs à la suppression pure et simple des parties chantées et dansées. La mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq s’inscrit dans cette histoire mouvementée d’une manière originale puisqu’elle s’est inventée précisément à partir d’un choix musical, les deux metteurs en scène font entendre les airs de Lully dans une transposition pour fanfare des Balkans dont l’énergie électrise toute la représentation.


Spectacle incontournable de l’année Molière, ce Bourgeois gentilhomme porte la marque de fabrique du duo Christian Hecq-Valérie Lesort : un rythme enlevé porté par l’énergie de toute la troupe, une poésie et une fantaisie étroitement liées à l’art de la marionnette, des costumes et de la scénographie, un mélange des genres et des esthétiques qui tient autant du spectacle de magie que des comics ou du burlesque américain.


La première partie de ce dossier (« Avant la représentation »), par de courtes activités de recherche, d’écriture ou de mise en jeu invite les élèves à observer la manière dont se traduit la prétention aristocratique de Monsieur Jourdain (I. « Est-ce que les gens de qualité en ont ? »), à apprécier la mise en scène du ridicule (II. « C’est un homme, à la vérité, dont les lumières sont petites »), à analyser le mélange des arts qui caractérise la comédie-ballet (III. « Voyons notre ballet ») et à découvrir la poétique des langues à l’œuvre dans la pièce (« C’est une langue admirable que ce turc »).


La seconde partie du dossier, « Après la représentation », propose des pistes pour analyser collectivement la mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.