: Présentation
Un spectacle pour pantins, marionnettes, robot, acteurs et manipulateurs…
Jourdain-Molière, homme marionnette manipulateur de pantins
Dans cette pièce, Molière, manipulateur de
marionnettes vivantes, montre le double
démoniaque de ses personnages. Il révèle la
métamorphose du visage humain en visage
monstrueux, sous la poussée du vice (Dorante)
ou de l’ignorance (M. Jourdain).
La distribution
Dans notre adaptation le personnage de Jourdain et
les deux jeunes premiers sont joués par des acteurs.
Tous les autres personnages sont joués par des
marionnettes, grandes et petites. Dorante, le noble,
par un robot, télécommandé.
La manipulation
Passionnés dés le départ par le Bunraku, art de
scène traditionnel japonais, théâtre de grandes
marionnettes, nous nous sommes laissés influencer
par la culture japonaise, source intarissable
d’inspiration, à travers un voyage d’étude à
Tokyo qui constitua le début de notre travail.
La rencontre avec les artistes du pays du soleil
levant, maîtres incontestables en matière de
manipulation, précurseurs et passeurs, effectuant
le grand écart entre tradition et ultra modernisme,
du théâtre ancestral à la culture robotique, n’a fait
qu’alimenter l’univers que nous avions choisi de
peindre.
Comment font les gens de qualité ?
M. Jourdain pousse à l’absurde l’ambition
bourgeoise de tout acquérir à prix d’argent, y
compris le sens de la vie …
Il rêve d’éblouir les autres par l’étalage de «bonnes
manières» auxquelles ni son éducation ni son
goût ne l’ont préparé. Gorgé de flatteries et
de mondanités, une folie des grandeurs s’empare
de lui.
« Il faut bien, pour être ridicule, que l’on se trompe sur le chemin du bonheur. » Stendhal
Un véritable feu d’artifice de comique et d’esprit.
Dans cette pièce, l’union des procédés comiques,
de mots, de situations, de caractères, est la plus
réussie de toute l’oeuvre de Molière.
Le théâtre devient un réel jeu de masques. Molière
joue à brouiller les frontières entre la vie et le jeu,
à la mesure de l’irréalité de l’existence.
Le théâtre envahit la vie.
La cérémonie turque, devenue pour nous le pays
de la Grande Truquerie, apothéose du jeu et du
divertissement, est une mascarade des plus folles.
Elle emprisonne à jamais M. Jourdain dans son
délire. La fantasmagorie burlesque s’empare de la
satire bourgeoise et la transfigure.
La comédie ballet
« La musique protéiforme, intemporelle, est jouée
en direct par des machines et des hommes, qui
aiment Ravel et Police, Spike Jones et Steve Reich,
James Brown et Piazolla. Comédiens-Musiciens du
grand orchestre rutilant d’un monsieur Jourdain
qui croît tenir la baguette... magique ! »
Vincent Trouble
339 ans après sa création, nous nous sommes
laissés guider par les «indications» léguées
par Molière à travers son écriture, jouissant à
l’extrême des qualités de cette pièce, pour que
cette version du Bourgeois nous emporte dans
son élan comique , nous fasse rêver… et songer à
nos propres destins…
Merci Molière.
Philippe Car
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