Le bonheur de la tomate est une tragi-comédie moderne dont l’héroïne est la tomate.

Une histoire à trois personnages : un jeune homme, une vieille dame et « un carré de tomates ».
La tomate est belle, rouge, ronde et brillante. Les autres protagonistes de la pièce, Clémentine et Karim, sont cabossés par la vie.

Ce sont deux parcours de vie très différents et en même temps proches qui se rencontrent. Karim est enfermé dans une maison de rééducation, Clémentine, ancien professeur de français a été exclue de l’Education Nationale. La tomate, elle, va faire le lien entre Karim et Clémentine ; elle est un modèle de courage, de persévérance, de générosité et d’obéissance. La tomate nous donne ici une véritable leçon de vie.

Clémentine va tenter de « faire pousser » Karim, comme on fait pousser des tomates en les maintenant debout grâce à des tuteurs, de l’aider à trouver un sens à sa vie et à s’inscrire dans le monde qui l’entoure tout en gardant sa singularité.
A une époque où on essaie de retrouver le goût vrai des tomates après avoir tenté de les rendre carrées pour mieux les transporter, Clémentine voudrait donner à Karim le goût de vivre.

Une plantation de tomates, de par ses couleurs et son foisonnement est déjà un univers éminemment pictural et théâtral.
Le décor, c’est la vie, la force, et la beauté de la nature. J’aimerais que dans cet univers, les personnages soient fragiles, un peu perdus et manquent de place tant les pieds de tomates foisonnent.

Je n’ai pas le désir d’être moraliste, mais celui de raconter une histoire d’humains qui se croisent, s’attirent, se luttent… Il est des fois où, quand deux personnes se rencontrent, rien n’est plus tout à fait comme avant !

Marie Pagès