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La Solitude du coureur de fond

+ d'infos sur l'adaptation de Patrick Mons ,
mise en scène Patrick Mons

: Intentions

Toute la pièce se déroulera le temps d’une course...
Un saxophoniste et un contrebassiste rythmeront les foulées et la pensée du jeune Colin Smith.


Le coureur apparaîtra parfois par morceaux : la lumière isolant de temps à autre le mouvement de ses pieds, de ses bras, le dodelinement de sa tête comme un parallèle au puzzle de sa pensée qu’il reconstitue à travers sa foulée.


C’est un spectacle en forme de set comme on parle d’un set de jazz.


La musique de Art Pepper sera la référence, le guide musical de ce projet. Jouée au saxophone par Isaie Cid, elle sera à la fois le continuum et l’inspiratrice de la pensée du coureur, elle sera garante du rythme de la course et de l’emballement de la pensée. Elle accompagnera aussi les moments de flottement, de suspension...


Art Pepper est un musicien à la vie chaotique qui est lui aussi passé plusieurs fois par la case prison. C’est également un homme qui avait un sens de l’honnêteté assez proche de celle du héros de Sillitoe en ce sens où il a toujours refusé d’être une «balance» pour s’épargner la détention. Cet état d’esprit transpire dans sa musique à la fois lyrique et énergique, parfois proche du free jazz. La partition musicale de cette création ne sera bien sûr pas exclusivement tirée de l’oeuvre de Art Pepper mais elle s’en inspirera très fortement.


La conjonction du souffle et de la parole du courreur, du souffle et du timbre du saxophone seront les éléments, la pâte sonore de cette création.


Smith court aussi dans sa tête dans une chevauchée intérieure qui le construit à mesure qu’il avance. « Une course, c’est comme une vie, une petite vie bien sûr.... ».


C’est pourquoi la vidéo sera utilisée pour prolonger le mouvement, le défilement des chemins, des champs, l’enroulement continuel de la foulée (avec des vues subjectives : le regard du coureur sur sa foulée, sur les les alentours à différents angles). Parce que cette course a parfois des allures de « méditation », parce qu’il n’y a ni fuite ni poursuite, liberté est donnée d’interrompre le mouvement au plateau quand la vidéo pourra prendre le relais et donner à voir l’image d’un homme dont la pensée court toujours.
A part les apparitions des personnages du directeur et du flic qui seront comme des résurgences, des images de ces personnages telles que subsistant dans la mémoire de Colin Smith, d’une manière générale les intentions vidéastes seront d’apporter du concret, de la terre, de la matière... parce que le personnage du coureur naît quasiment, sort de terre.


Les principes scénographiques et la création lumière seront guidés par l’opposition dedans/dehors et la temporalité (avec l’intention première que tout peut se jouer avec pour décor et accessoire une chaise et un lit à barreaux) :
Le présent, lorsque Smith s’entraine à jeun le matin, premier et dernier homme sur terre.
Le passé, lorsqu’il raconte les circonstances qui l’ont amené là.
Le futur, lorsqu’il décrit cette coupe qu’il doit perdre pour rester honnête envers lui-même.
Et le retour au présent pour la course et le dénouement final.

Patrick Mons

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